Portrait de prof N°1 : Laurent
26/11/2021
Nous vous proposons une série de portraits des professeurs de la section karaté pour les découvrir, mieux les connaître.
 
On commence avec Laurent BRANDIDAS - Ceinture noire 5ième DAN | Professeur de karaté (enfants, adultes) & de Kobudo (enfants, adultes).
 
Je le remercie de s'être prêté au format de l'interview. :)
 
 

Tes débuts en karaté :

 
J’avais 8 ans et j’étais, comme beaucoup à l’époque, fan de Bruce Lee. C’est une affiche de lui plaquée sur une vitrine qui m’a poussé à demander des renseignements dans un club près de chez moi. Ma mère ne voulait pas que je pratique le foot (comme mon père), grand bien m’a pris !
 
Le Kobudo, je l’ai pratiqué à l’âge de 25-30 ans. Mon prof de karaté de l’époque le proposait en cours. J’ai donc essayé … et adopté !
 
Qui t’a inspiré, poussé à continuer ?
 
Bruce Lee en premier lieu, Jet Li ensuite.
Sinon, dans toute ma pratique, je n’ai jamais suivi un Sensei en particulier. J’ai toujours essayé d’en rencontrer le maximum possible ; chacun m’apportant quelque chose de différent. J’ai, à l’image de mon 1er et principal professeur, Thadée Halcewicz, toujours fait beaucoup de stages – avec des personnes différentes. Ça m’a permis de découvrir plein de techniques – de façon de concevoir le mouvement … En fait, chaque fois que ma motivation chutait, je partais en stage ! Ça rebooste, ça remotive. A chaque fois j’ai vu qu’elle pouvait être ma marge de progression et je suis retourné en cours plus motivé que jamais.
 
Un stage m’a marqué tout particulièrement : 3 semaines à Los Angeles avec Sensei Nishiyama. Durant ce stage, j’ai eu l’impression d’être un débutant – j’ai pris conscience du travail et de la mécanique du corps, de la respiration, comment tout devait fonctionner pour être le plus efficace possible et ceci, quel que soit notre gabarit.
 
Maître Oshiro m’a fait une belle piqûre de rappel aussi. Cette fois-ci sur la part du mental, du lâcher prise, du relâchement plus que nécessaire et toujours ce travail du corps.
 
Mes élèves sont aussi pour moi une vraie source d’inspiration. Parce que chacun a ses aptitudes, ses capacités et limites, ses questions, ses raideurs. Je me dois de trouver comment les faire progresser, comprendre un mouvement. Ils me font réfléchir et remettent en question ma façon d’enseigner tout le temps.
 

Quelles sont les valeurs que tu souhaites transmettre ?

 
Celles qui font partie de la grande famille des Arts Martiaux : l’entraide, l’empathie, le respect, l’humilité.
 
Je souhaite transmettre cette notion que le travail paye, toujours.
 

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui débute ?

 
D’écouter, d’observer et de travailler.
 
Ne jamais oublier que tout le monde, y compris moi, a démarré un jour. Toujours rester humble et regarder sa progression – ne pas se comparer.
 
Toujours garder sa soif d’apprendre et d’avancer. J’aime beaucoup ce proverbe coréen : « la perfection est un chemin non une fin » (à méditer).
 

As-tu un kata, un entraînement préféré ?

 
Non, j’ai toujours eu du mal à choisir ! J’aime tous les katas même si j’ai une préférence pour ceux qui contiennent des sauts.
 
Aujourd’hui, j’apprécie beaucoup :
 
-les katas respiratoires et plus particulièrement Hangestu
 
-le kumité (travail à deux et plus) sous toutes ses formes. Ce qui est quand même la finalité de tout ce qu’on travaille.
 

Pratiques-tu d’autres sports ?

 
Non mais j’aimerais bien, si je pouvais, avoir une semaine de plus dans ma semaine ! J’aimerais travailler au sabre.
 
Un jour peut-être ?!
 

Diplômes :

 
BES : Brevet d'état d'éducateur sportif karaté 1er niveau (2007).
 
DEJEPS : Diplôme d'état de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport. Spécialité : Perfectionnement sportif, mention : karaté et disciplines associées (2012).